Le mot du Pasteur
Le Royaume de Dieu
Frères et sœurs,
La thématique que nous avons abordée, depuis le début de cette année académique, est en rapport avec cette recommandation du Seigneur au onzième chapitre de l’évangile selon Luc où Il nous dit : Quand vous priez, dites : Père ! … Que ton règne vienne !
Le Seigneur nous conduit dans une perspective qui consiste non simplement à désirer la venue de son règne mais à traduire cette volonté en invitant le règne de Dieu dans nos vies. Pratiquement, il faut que les portes élèvent leurs linteaux, que les portails éternels s’élèvent pour faire de la place au roi de gloire, à l’Éternel le fort, le héros de la guerre pour fasse son entrée (Psaume 24,7).
Pour ce cheminement, l’apôtre Paul dans Éphésiens 3,20-21 nous éclaire par 2 expressions : ‘’ A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, pour toutes les générations, aux siècles des siècles ! Amen !
1. AMEN
Ce petit mot, qui conclut le chapitre troisième de l’épître aux Ephésiens est à la fois significatifs et déterminant. Ce mot petit mais fort apparaît com- me une signature pour souligner non pas un acquiescement ni une simple adhésion mais un engagement. Amen est l’un des rare mots de la Bible qui n’est pas traduit dans d’autres langues même s’il est prononcé différemment.
En fait, répondre ‘’amen’’, c’est s’engager pour que ce que nous avons cru se réalise. Ainsi, le chrétien se met à la disposition de Dieu pour que sa promesse se matérialise. Il va mobiliser toutes les capacités que le Seigneur lui donne pour que sa volonté devienne réalité.
Dire ‘’amen’’ à la parole de Dieu, c’est collaborer avec lui concernant notre propre salut car Dieu veut que chacun sois partie prenante et co-auteur de sa propre histoire. Le salut de Christ n’est pas une histoire des croiseurs des bras mais de ceux qui mettent la main à la pâte !
2. LA PUISSANCE QUI AGIT EN NOUS
La deuxième expression est: ‘’par la puissance qui agit en nous’’. En fait, Dieu ne veut faire au-delà de ce que nous imaginons ou demandons qu’au moyen de la puissance agissante en nous, de manière permanente. Ce dynamisme ou cette force intérieure est résultat de l’action de l’Esprit de Dieu en nous.
Le chapitre cinquième de l’épître aux Gala- tes nous indique neuf caractéristiques du fruit de l’Esprit : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. À la suite de cette liste l’apôtre Paul tire cette conclusion interpellante : Contre de telles attitudes, il n’y a pas de loi. Sur ce, il nous donne deux pistes pour aider à produire ce fruit de l’Esprit ;
- – Crucifier sa nature propre (son égo) avec ses passions et ses désirs. Il ne s’agit pas de se suicider ou de se faire du mal mais de consacrer son ‘’moi’’ au service de Dieu.
- – Vivre par l’Esprit en se laissant aussi conduire par l’Esprit. C’est un style de vie où la priorité et la primauté reviennent à la volonté de Dieu exprimée dans sa parole.Comme le Saint Esprit n’est pas l’apanage des quelques privilégiés dans l’Eglise du Seigneur, je nous invite à saisir cet éclairage pour que le roi de gloire fasse son entrer dans nos vies et qu’il agisse au-delà de ce que nous imaginons ou demandons !
Votre frère,
Jean Willy Mbonzemba