Méfions-nous des petits renards…

‘Saisissez pour nous les renards, les petits renards, qui ravagent nos vignes alors que nos vignes sont en fleurs !’
(Cantique des Cantiques 2:15)Il y a des renards qui détruisent les vignes : La vigne du Seigneur (Es 5), c’est son œuvre, son peuple, son église, nos vies. Ils sont petits. Si de petites choses peuvent ainsi menacer des grandes, il y a là matière à réflexion importante !Les renards en IsraëlBiologiquement les renards appartiennent à la famille des canidés, comme les chiens et les chacals, qui leur sont proches.Il y a en Israël deux espèces de vrais renards : le renard égyptien qui se trouve à l’Est du Jourdain et le renard fauve, plus grand, qui est une variété de notre renard sauvage, il vit dans les régions boisées. Les renards sont plutôt solitaires et carnivores, mais les chacals, plus petits, vivent en bandes, ils sont aussi frugivores et causent des ravages dans les vignes.Les renards dans la Bible

Pour nous occidentaux le renard symbolise la ruse, l’intelligence. C’est ce qui ressort du ‘Roman du Renard’ du Moyen Âge et des fables de Jean de La Fontaine.

Mais dans la Bible, le renard symbolise en plus la méchanceté : le mot Hébreu pour ‘renard’ signifie : ‘Ce qui est creux, faux, calomnie, méchanceté’.

Le mot Hébreu ‘Satan’ s’en rapproche et se trouve dans 24 références : c’est : le méchant, l’ennemi, l’adversaire, celui qui attaque par derrière.

Jésus dira : ‘Les renards ont des tanières… mais le Fils de l’homme n’a pas un lieu pour reposer sa tête (Matth. 8 : 20) !’

Pour Jésus, dans ce bas monde, il y a beaucoup d’inégalités et d’injustices. Des méchants habitent des palais. Fortune, santé et longévité ne sont pas des récompenses justes et inversement épreuves et malheurs ne sont pas des punitions… ( Luc 13 : 2, 3 ; Jean9:2,3).

Jésus parle encore de Hérode comme un ‘renard’, parce qu’il voulait le tuer avant son heure. Jésus ne se laisse pas intimider et il dit :

‘Allez et dites à ce renard : Voici, je chasse les démons… (Luc 13 : 31, 32).’

Alors que Jésus venait d’entamer la semaine sainte et qu’il entrait dans le vif de l’essentiel de sa mission qui était de donner sa vie pour le salut des hommes, il ne se laisse pas détourner. Il ne veut pas être privé d’une aussi grande victoire alors qu’il en touche le but. En cela, il suit exactement l’exemple de Néhémie :

Néhémie raconte le merveilleux récit de la reconstruction en équipe de la muraille de Jérusalem.

Mais il y avait des opposantsdes moqueurs :

Tobija dit : ‘Qu’ils bâtissent seulement ! Si un renard s’élance, il renversera leur muraille de pierres (Jér. 4 : 3)’.

Les versets suivants montrent comment Néhémie et les siens ont redoublé de prière et de vigilance, pour finalement achever la muraille avec succès. Tobija reviendra encore pour intimider, effrayer Néhémie et lui faire perdre courage (Néh 6 : 9), mais Néhémie saura quoi lui répondre :

J’ai un grand ouvrage à exécuter, et je ne puis descendre : le travail serait interrompu pendant que je le quitterais pour aller vers vous (Néh 6 : 3)’.

Plus la réalisation de Dieu est belle, plus grave en est la chute quand une petite chose vient priver le peuple de Dieu de sa victoire et de son témoignage. Plusieurs récits bibliques sont là pour nous avertir.

Josué 6 nous raconte la grande victoire de la prise de Jéricho. Mais Josué 7, c’est la grande défaite devant la petite localité d’Aï.

A cause d’un petit problème : une petite affaire d’un manteau caché dans une tente. A cause d’Acan, toute la conquête du peuple d’Israël va tourner court. Le problème était une désobéissance : la cupidité d’une personne ayant mauvaise attitude : ‘C’est pas grave, personne ne saura, ça fera du tort à personne, Dieu ne dira rien…’

Josué consultera Dieu qui lui révélera la cause et lui donnera la solution :

Lève-toi… Israël a péché…Sanctifie le peuple (Jos. 7 : 7 à 13).

En un mot : résous le problème, ne laisse pas un petit problème envenimer la grande œuvre de Dieu ! Dans Juges 15, il y a une autre histoire de renards, vraiment étonnante celle-là ! Plusieurs fois, il est dit que Samson agissait étant ‘saisi par l’Esprit’ (Juges13:25;14:6,19;15:14).

Les Philistins occupaient des territoires appartenant à Israël et les affrontements étaient nombreux. Samson avait saisi 300 renards, les avaient attachés par leurs queues deux par deux avec une torche brûlante, puis les avait envoyés dans les cultures des Philistins (Juges 15 : 4, 5) !
Y a-t-il chez nous encore des domaines occupés par l’ennemi qui devraient appartenir au Seigneur ? Le travail de l’Esprit est de nous aider à prendre possession de ce que Dieu a promis pour nous.

Des petits défauts dans nos vies peuvent causer de grands désastres. Il y a l’exemple de Judas. Judas avait guéri des malades, chassé des démons, libéré des captifs, vu des résurrections, tout comme Pierre, Jean et les autres disciples. Pourtant quelle fin désastreuse ! Pourquoi ?

Un grain de sable a fini par casser toute la machine ! Pour lui, son grain de sable, c’était l’amour de l’argent. Jean 13 à 17 nous décrit la dernière Pâque que Jésus a tenue avec ses disciples. Quand il annonce qu’il sera livré par l’un d’eux, il est dit :

‘Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui il parlait’ !

Personne ne suspectait Judas. On dirait même que Pierre et Jean étaient prêt à se suspecter eux-mêmes ! Judas avait bien caché son problème. Durant trois ans il avait pourtant bien eu le temps de le traiter…

Dans Actes 5 il y a l’histoire d’Ananias et Saphira. Là aussi, c’est une période de réveil spirituel avec des milliers de conversions. Mais il y a eu un petit mensonge, puis quel désastre dans leur vie ! Traitons-nous les petits renards dans nos vies ?

Les petits renards dans nos vies

De belles et grandes entreprises sont parfois menacées par des choses apparemment insignifiantes. La nature nous le montre souvent : un ver dans une pomme… c’est toujours le ver qui l’emporte !

Jonas en a vu l’effet : un ver a détruit un ricin (Jonas 4 : 7). Certains vers peuvent détruire des arbres centenaires.

Il y a quelques années il y eut une panne ferroviaire nationale au Japon. La cause en était un petit moucheron dans un circuit intégré !

Etonnant aussi comme des gens solides, musclés, athlètes, des champions,… se retrouvent au lit, accablés, sans force, à cause d’un petit microbe !

Jérémie a bien exprimé cette problématique dans ses Lamentations :

La joie a disparu de nos cœurs, le deuil a remplacé nos danses.
La couronne de notre tête est tombée !
Malheur à nous, parce que nous avons péché !

Si notre cœur est souffrant, si nos yeux sont obscurcis,
C’est que la montagne de Sion est ravagée,
C’est que les renards s’y promènent ! (Lam. 5 : 15 à 18)

Les renards se promènent, on a négligé de saisir les petits renards qui ravagent.

Ezéchiel 13 va encore plus loin : il compare les prophètes de néant aux renards :

Malheur aux prophètes insensés qui suivent leur propre esprit et qui ne voient rien ! Tels des renards au milieu des ruines, tels sont tes prophètes, ô Israël ! Vous n’êtes pas montés devant les brèches… Leurs visions sont vaines… Vous dites : ‘L’Eternel a dit’ ! Et je n’ai point parlé…’ (Ez. 13 : 1 – 7).

Jacques 3 donne plusieurs exemples concrets de petites choses aux grands effets :

le gouvernail : ‘Les grands navires, poussés par des vents impétueux, sont dirigés par un tout petit gouvernail’ (Jacq 3 : 4).

le feu : ‘Voyez comme un petit feu peut embraser une grande forêt’ (Jacq 3 : 5) !

la langue : ‘La langue est un petit membre, et elle se vante de grandes chose ! Elle souille tout le corps, enflamme le cours de la vie…’ (Jacq 3 : 5, 6).

Nous avons donc tous au moins un petit renard dans notre bouche qu’il faut apprendre à dompter, parce qu’il peut menacer le cours de notre vie, même notre église !

Voici un bon exercice spirituel à exercer durant ces deux mois de vacances : quels sont les petits renards menaçants à saisir et à sortir de mavie?

Chacun doit y répondre personnellement. La Parole de Dieu nous donne beaucoup d’indices, elle nous les montre :

– les calomnies:1Tim.6:3–5;Col3:8

– l’amertume : Ephésiens 4 : 31 ; Hébreux : 12 : 15.

– la colère:Eph.4:26,31;1Tim2:8.

– l’impureté:Col3:5,8;1Thess4:3–8.

– la vengeance, le manque de pardon : Col 3 : 13 ; Rom 12 : 19.

– le mensonge:Eph4:25;Apoc21:8.

– la cupidité: 1Thess4:6;Col3:5;1Tim6:10

– la malhonnêteté:1Cor13:5;1Thess4:6.

Christ a tout accompli à la croix pour que nous soyons victorieux de ces petits renards. Il nous suffit de les saisir par la foi, en comptant sur les mérites de Christ, en son Nom, avec l’aide réelle de son Esprit.

Bonnes vacances.

Votre frère Paul Tinlot

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La guerre et le croyant…

La guerre et le croyant…

Le 6 juin 1944 commençait le débarquement en Normandie. Il a marqué le début de la libération de l’Europe du joug nazi et se concrétisa le 8 mai 1945 par la capitulation de l’Allemagne. Les guerres sont toujours des moments pénibles pour les populations comme pour les militaires. Quelles que soient les raisons de ces guerres, elles sont toujours mauvaises.

Dieu permet-Il au chrétien de combattre ? Voilà une question qui a suscité bien des controverses. Certains textes de l’ancien testament sont pourtant sans équivoques,

Nombres 31:7 Ils firent la guerre contre Madian, conformément à l’ordre que l’Eternel avait donné à Moïse, et ils tuèrent tous les hommes.

Dieu l’avait ordonné mais avait aussi déclaré en Nombres 10:9

Dans votre pays, lorsque vous irez à la guerre contre l’ennemi qui vous combattra, vous sonnerez de la trompette avec éclat. Ainsi vous vous rappellerez au souvenir de l’Eternel, votre Dieu, et vous serez délivrés de vos ennemis.

Il est évident qu’il n’est aucunement recommandé d’agresser les autres mais de défendre sa nation, de défendre sa famille. Lors des deux dernières guerres mondiales, chaque camp faisait bénir ses canons et était persuadé qu’il avait raison et que de plus Dieu était de son côté. On se rappellera du fameux « Gott mit uns » (Dieu avec nous) gravé sur le ceinturon des soldats allemands en 1940. tellement ridicule que ça ferait sourire si ces conflits n’avaient pas entraîné des millions de morts et d’estropiés de part et d’autre. Et pourtant, il existe des guerres justes.

Durant ces mêmes guerres, les soldats occupants assistaient quand même à leur culte ou leur messe où qu’ils soient. De plus, malgré les combats et l’occupation, les religions continuaient de s’affronter, les protestants étant accusés de collabo- rateurs par les catholiques, car ces sol- dats germains luthériens venaient affronter les pieux catholiques romains…Quel aveuglement puisqu’il y avait autant de catholiques que de protestants chez l’occupant. Et chez l’occupé, il en était de même…

1 Timothée 1 :18-19 Timothée, mon enfant, voici l’instruction que je t’adresse, conformément aux prophéties faites précédemment à ton sujet: t’appuyant sur elles, combats le bon combat en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont rejetée, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi.

Le combat est biblique, mais encore faut-il que la cause que nous défendons soit bonne. Il n’y a que par l’Esprit de Dieu que nous pouvons distinguer le bon du mauvais. L’apôtre Paul s’adressant à son fils spirituel Timothée insiste pour qu’il garde la foi et une bonne conscience. La cause des guerres réside dans ce simple texte

«Cette conscience, quelques-uns l’ont rejetée, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi».

Le rejet de la bonne conscience en nous fait place à de mauvais sentiments tels que la jalousie, la médisance, la haine… et la foi ne sert plus que de façade. Elle a fait naufrage.

Chers amis, chères amies, Ce 20 mai dernier, nous avons célébré la Pentecôte, jour où le Saint-Esprit a été donné aux hommes et femmes afin qu’ils découvrent la sagesse, la compassion et l’amour fraternel.

Le don de soi c’est bien mieux que d’affirmer nos propres droits.

Le combat dont il est question dans ce texte est aussi spirituel, l’un ne va pas sans l’autre. Et c’est quotidiennement que nous sommes confrontés à ces combats.

L’important, c’est de garder la foi et une bonne conscience dans ces combats :

« Combats le bon combat en gardant la foi et une bonne conscience »

Chers lecteurs et lectrices, garder la foi ne peut se faire que par une vie de prière et de méditation de la Parole de Dieu. C’est cette foi-là qui nous permettra de garder une bonne conscience. Notre bonne conscience vient de Jésus Christ Lui-même. Par la foi, Il fait partie de nous-mêmes et nous inspire de bonnes choses, de bonnes réactions, de bons comportements. Si le monde entier acceptait de vivre ainsi, les guerres n’existeraient plus ! Malheureusement ce n’est pas le cas !

Alors que chacun de nous se laisse inspirer par l’amour que Jésus nous manifeste et le monde sera bien meilleur.

Votre frère Joël Misen

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