NOEL ET DÉCEMBRE : DEUX RÉALITÉS INSÉPARABLES, LE NOUVEL AN : UNE RÉALITÉ COMPLÉMENTAIRE… !

NOEL ET DÉCEMBRE : DEUX RÉALITÉS INSÉPARABLES, LE NOUVEL AN : UNE RÉALITÉ COMPLÉMENTAIRE… !

Le mois de décembre est un mois charnière entre l’année en cours et l’année suivante. Il est un mois où les chrétiens du monde entier voire les non-chrétiens célèbrent la fête de Noël même si cette dernière n’a pas le même sens pour les uns et les autres. Les chrétiens commémorent la naissance du Sauveur, Jésus-Christ, dans ce monde obscur tandis que les non-chrétiens trou- vent là une occasion pour faire des affai- res en vendant leurs marchandises (cadeaux en tout genre, vêtements de fête, nourriture de circonstance, sapins, guirlandes et autres boules d’ornement, etc.)

Pour les chrétiens de tous les temps, Noël évoque l’accomplissement des promesses de Dieu faites dès la chute d’Adam et Ève et renouvelées tout au long de l’histoire d’Israël à l’égard de toute l’humanité (Ge 3. 15 : Je mettrai inimitié entre toi et la femme, Entre ta descendance et sa descendance : Celle- ci t’écrasera la tête, Et tu lui écraseras le talon. Esaïe 7 : 14 C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici que la jeune fille est enceinte, Elle enfantera un fils Et lui donnera le nom d’Emmanuel. Esaïe 9.5 : Car un enfant nous est né, Un fils nous est donné, Et la souveraineté (reposera) sur son épaule ; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.).

Ainsi pour les enfants de Dieu, Noël est synonyme du salut car la venue du Sauveur n’avait d’autre but que de sauver les perdus, de libérer les  captifs et de guérir les cœurs brisés. Cet objectif du Seigneur n’a pas changé comme Lui-même ne change pas, Il cherche toujours à sauver tous ceux qui croient en Lui ainsi qu’à guérir les blessés de la vie. Noël est donc un temps de joie et un moment de partage, partage entre chrétiens, et aussi partage avec ceux qui n’ont rien (matériellement et financièrement parlant), mais qui n’ont qu’un désir : se réjouir avec les autres.

En tant que charnière entre 2018 et 2019, le mois de décembre est aussi un temps de réflexion et de bilan de l’année qui termine. Réfléchir sur comment l’année 2018 a été vécue permet d’envisager 2019 avec de nouvelles perspectives en évitant les erreurs qui ont été à la base de nos échecs pour ne pas les reproduire. Dans cette réflexion, une place particulière doit être portée à ce qui a causé nos chutes et nous a entrainés dans des péchés qu’on n’avait pas voulu commettre.

Passer d’une année à l’autre, en l’occurrence, de 2018 à 2019, présente une similitude avec le fait de se déplacer d’un endroit à un autre. Il y a dans ce fait une dynamique de mouvement réelle. Cette similitude nous amène à lire ceci dans la Bible (Exode 23.20-23) :

20 Moi, j’envoie un ange devant toi, pour te garder en chemin et te faire arriver au lieu que j’ai préparé.
21 Tiens-toi sur tes gardes en sa présence, obéis-lui ; ne lui cause pas d’amertume, par- ce qu’il ne pardonnera pas vos péchés, car mon nom est en lui.

22 Mais si tu lui obéis, et si tu fais tout ce que je te dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis et l’adversaire de tes adversaires.
23 Mon ange marchera devant toi et te conduira chez les Amoréens, les Hittites, les Phéréziens, les Cananéens, les Héviens et les Yebousiens, et je les exterminerai.

La vie chrétienne est une véritable marche qui conduit de cette terre vers Jérusalem céleste. Ce passage d’Exode est pour les chrétiens un mot d’ordre pour aller de 2018 à 2019. Il leur montre la volonté de Dieu de les garder et de les protéger tout au long de l’année qui vient. Cependant, ils doivent être sur leurs gardes en évitant de pécher en sa présence et obéir à tout ce qu’Il leur dit de faire. Dans cette perspective d’obéissance, Dieu les conduira partout avec succès et même dans les endroits où se trouvent concentrés leurs ennemis, à savoir le diable et ses démons.

C’est en se confiant davantage au Seigneur Jésus-Christ par la prière et la méditation de sa Parole que les chrétiens passeront victorieusement l’année 2019.

Joyeux Noël 2018

et Bonne Année

2019.

Floribert Muzembe

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La condition humaine rétablie

Frères et sœurs, je profite de l’occasion qui m’est offerte pour vous proposer cette méditation à la première page de notre journal ‘’Avant l’heure’’. Ce texte de Luc 8, 26-39 me semble bien à propos, après les vacances de la Toussaint marquées par la fête d’Halloween où l’on voudrait que l’on célèbre un ‘’dieu’’ de la mort, au milieu de la semaine.

En fait, l’église qui se prépare à célébrée la fête conventionnelle de Noël doit savoir que “ c’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu’’ (1 Jean 3,8).

L’objectif n’est pas de surenchérir, d’amplifier ou d’intensifier une certaine façon de voir les choses qui pourrait paraitre arriéré, ringard! Notre responsabilité est plutôt de déplorer une banalisation hypocrite pour laquelle nous ne pouvons ni nous dérober, ni collaborer.

D’où la question : Qu’est-ce qui motive ma prise de parole quand je dis ce que je pense ? Est-ce que je tiens compte de ma perception de la réalité ?

Toute perception humaine peut être altérée soit par le conjoncturel soit par l’émotionnel soit par une force extérieure. Toutes ces conditions peuvent influencer négativement ou positivement le jugement et le comportement humain.

Il est donc remarquable de voir que ‘’l’homme-légion‘’ est motivé par un sentiment de colère, de frustration devant ce qui lui semble une ingérence, une intrusion du fils de Dieu dans ‘’sa vie’’ !

C’est que sa perception de la réalité est faussée par une influence démoniaque :

Quand il vit Jésus, il poussa un cri, se jeta à ses pieds et dit d’une voix forte : Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t’en supplie, ne me tourmente pas (Luc 8,28).

Quel accueil agressif il réserve à Jésus, le prince de vie ! Déjà, la manière dont il “parle’’ à Jésus dénote à la fois d’un manque de respect et d’un état conflictuel qui l’habite.

Que de la colère et de la haine dans la 1ère phrase alors que dans la seconde, il décline : Je t’en supplie, ne me tourmente pas. Pourtant, cet homme n’est pas un bipolaire car ce n’est pas lui qui pense ce qu’il dit. En fait, quand on manque d’égard pour l’autre, quand on s’en fout du reste du monde alors qu’on n’est pas fou, on doit s’interroger sur la dégénérescence de sa lucidité.

L’homme-légion a perdu toute sociabilité qui caractérise l’être humain. Plus de liens social, plus de pudeur et plus de honte dans sa manière d’être et d’agir.

La cause de son agressivité, de sa méchanceté est une emprise de laquelle Jésus va le dégager. Les démons l’ont dépossédé de son corps pour en faire leur maison, leur lieu de repos. Ils l’ont détourné de sa maison mais Jésus va le retourner dans sa maison.

Dans la Bible, la maison est le lieu de vie ou le cadre de l’éducation et la sociabilité. La maison et donc la famille constituent une notion fondamentale dans la Bible. La maison est le sens de ” ב, Beth‘’, .)תיִׁשאֵרְּב ,la première lettre de la Torah (Berèshit Beth signifie maison et constitue un signe de bénédiction (הכרב berakha). Ainsi, la destinée de celui qui vit dans une maison c’est d’y puiser les moyens pour fonder sa maison quand il va en sortir afin de ne pas vivre une “vie des tombeaux’’.

Déjà, au début du chapitre, il nous est signalé que Jésus allait de ville en ville et de village en village. Il prêchait et annonçait la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu (Luc 8,). Pour sortir l’homme- légion de sa mauvaise influence, Jésus se rend dans le territoire des Géraséniens et le fait d’y mettre ses pieds constitue une prise de possession des lieux. Jésus va donc y manifester le règne de Dieu malgré un accueil moins sympathique.
La démarche de Jésus va consister à démasquer l’usurpateur de son identité du possédé. La Bible ne nous indique pas son identité propre mais il désigne par deux termes génériques :

– Mâle (ἀνήρ) à deux reprises, pour marquer au début du texte une masculinité prise en otage et qui est restituée à la fin du récit. Malgré la force qui caractérise le mâle, il n’a pas su résister et vaincre les forces du mal.

– Humain (ἄνθρωπος) à trois reprise et au milieu de texte. Ce terme souligne la perte de l’identité, des facultés et des moyens qui caractérise l’être humain, imago Dei (ndlr: à l’image de Dieu). En fait, l’homme ne doit pas être instrumentalisé ou être réduit en un moyen.

Pourtant, L’homme-légion a été dépossédé de sa maison pour être la maison des démons, le lieu de leur confort. Jésus avertit : “Lorsqu’un esprit impur est sorti d’un homme, il va dans des endroits arides pour chercher du repos. Comme il n’en trouve pas, il dit : ‘Je retournerai dans ma maison, d’où je suis sorti” (Luc 11,24).

Ainsi, l’homme-légion est devenu un objet. Il a perdu toute sa raison et il est devenu incapable d’exprimer de l’amour pour les autres. Il n’a plus de pudeur et ne veut en aucun cas renouer les liens sociaux qu’il a brisés. Cet homme est mort à la fois socialement et spirituellement.

Mais le règne de Dieu va le rétablir dans sa mission initiale et l’aider à vivre avec les autres en harmonie.

Pour rendre son humanité à cette personne Jésus va démasquer les véritables intrus, ceux qui ont dénaturé identité et qui l’ont infligé une situation inhumaine. En fait, ils ont usurpé son identité, dominé sa pensé et voilé son intelligence.

Le Seigneur Jésus, qui a déjà pris possession de ce territoire et découvert l’usurpateur, les déloge et rend impossible leur repos car leur prochain refuge se noie dans la mer, au final. Par contre, la condition humaine de cette personne est rétablie. Il a récupéré toutes ses facultés. Il n’est plus agité mais choisit lui-même de s’assoir aux pieds de Jésus.

Mais que signifie s’asseoir aux pieds de Jésus ?

    • –  C’est se soumettre aux prescrit des écritures,
    • –  C’est exprimer son appartenance à Christ,
    • –  C’est conditionner sa vie à celle du Christ.La conséquence de la consécration est que celui qui est délivré recouvre sa pudeur et sa lucidité. Pour conclure cette méditation et nous préparer au cycle de Noël, appropriez-vous ce texte de Paul aux Colossiens 2 : 13Vous qui étiez morts en raison de vos fautes et de l’incirconcision de votre corps, il vous a rendus à la vie avec lui.Il nous a pardonné toutes nos fautes (v14 et 15),
        • –  14 il a effacé l’acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions, et il l’a annulé en le clouant à la croix.
        • –  15 Il a ainsi dépouillé les dominations et les autorités et les a données publiquement en spectacle en triomphant d’elles par la croix.Que Dieu vous bénisse !

Votre frère, Jean Willy Mbonzemba

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