Meilleures résolutions pour 2019

Il est de coutume de prendre de bonnes résolutions en passant d’une année à l’autre. L’occasion en est salutaire : nous évitons ainsi les écueils de l’année passée et prenons un bon départ pour un avenir plus prometteur.

Pourtant personne n’oserait souhaiter de ‘Meilleures résolutions’ à la place des traditionnels ‘Meilleurs vœux’ ! Ce serait mal pris, puis prendre de bonnes résolutions et les tenir n’est pas chose facile. Les psy disent que jusqu’à 90% des résolutions du nouvel an échouent tôt ou tard.

Difficulté des engagements

Nous vivons une époque de laisser- aller et relativisme. Tout le monde se méfie des engagements trop engageants ! Voyez déjà en politique la difficulté de prendre un engagement ferme, clair et unanime en faveur du climat ou des Droits de l’Homme.

Nous décidons souvent de ne rien décider. Comme chantait Brassens : ‘Ne gravons pas nos noms au bas d’un parchemin’ ! Peur de ce que ça va nous coûter. Alors on s’engage parfois sans garantie et on se console d’un usuel : ‘C’est l’intention qui compte’ !

A lire certains posts qu’on m’envoie par facebook, beaucoup de gens, et même de chrétiens se complaisent dans leur état et préfèrent ne rien y changer : ‘Je suis comme je suis, il faut m’accepter tel quel…’

C’est carrément oublier les promesses de Dieu et l’œuvre de Christ en croix, quand il est dit que ‘nous sommes transformés en l’image du Seigneur, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur (2 Cor. 3 : 18)’ !

Avec Dieu, il y a la possibilité d’être transformés, de grandir, d’avancer, de relever des défis, et ce de gloire en gloire !

Ne pas s’attendre à ce que Dieu puisse nous transformer reviendrait à dire : ‘Dieu, mes faiblesses sont plus fortes que ta force ! Mon ignorance est plus puissante que ta sagesse ! Mes péchés pèsent plus lourd que ta grâce ! Mon entêtement est plus incrusté que ton amour’ ! Ce serait méconnaître et sous estimer Dieu gravement.

Nécessité des décisions

Mais en réalité la vie – la vie en général, et certainement la vie chrétienne – est faite de choix et face aux choix, il faut prendre des décisions !

Cela me rappelle ce chant d’Alain Stamp que l’on chantait à l’époque avec les Héritiers : ‘On ne peut servir deux maîtres, un jour il faut bien l’admettre, il faut décider’ !

Billy Graham nous avait habitué à ‘prendre une décision’, même une décision publique. Son périodique s’appelle : L’Heure de la Décision.

Voyez aussi l’importance de décision quand la santé l’exige. Sans décision, point de progrès. Sans décisions on reste victime de l’inaction. Celui qui vit décidé produit plus, en moins de temps.

Exemples bibliques

La Bible nous encourage à prendre de bonnes résolutions et à les réaliser : ‘Faites des vœux à l’Éternel, votre Dieu, et accomplissez-les (Ps 76 : 12)’ !

Toute la vie chrétienne est un cheminement en croissance par décisions suite aux appels de Dieu : conversion, baptême, sanctification, service…

Nombre d’hommes et femmes de Dieu ont réussi leur mission parce qu’ils ont répondu présent à l’appel de Dieu.

Déjà dans Gen. 12, l’histoire d’Abraham commence par : L’Eternel dit à Abraham : Va-t’en de ton pays…(Gen. 12 : 1). Puis voyez sa résolution au verset 4 : Abraham partit, comme l’Éternel le lui avait dit ! Voilà pourquoi, encore aujourd’hui, Abraham est appelé le père de tous les croyants ( Rom. 4 : 16 à 22).

Pour Moïse, devant le buisson ardent, la mission semblait trop grande et il exprimera ses frustrations jusqu’à provoquer la colère de Dieu. Mais quand finalement il résolut d’obéir, Dieu a pu faire de lui un grand leader (Gen. 3).

Néhémie était un homme résolu : Néh. 1 : 4, 11 ; 5 : 7. Néhémie 10 est une belle page sur des résolution prises collectivement par tout un peuple : ‘Le reste du peuple, les sacrificateurs… les chantres, leurs femmes, leurs fils et leurs filles… se joignirent… Ils promirent avec serment et jurèrent de marcher dans la loi de Dieu, donnée par Moïse (Néh. 10 : 28, 29) ! ‘Nous résolûmes d’apporter chaque année à la maison de l’Éternel les prémices de notre sol… (vs 34)’. ‘Nous résolûmes de ne pas abandonner la maison de notre Dieu (vs 39)’ !

Magnifiques ces résolutions prises coude à coude, prenons-en de la graine !

Parmi les nombreuses paroles des amis de Job, il y a des grandes vérités, malheureusement pas en présence de la bonne personne, dont cette perle d’Eliphaz : ‘Élève vers Dieu ta face… et tu accompliras tes vœux. A tes résolutions répondra le succès (Job 22 : 26 à 28)’.

Daniel est aussi exemplaire. Dan. 1 : 8 montre d’emblée sa résolution : ‘Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi…’ Lorsqu’il y aura interdiction de prière, voici son attitude : ‘ Trois fois par jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il faisait auparavant (Dan. 6 : 10)’.

Daniel est un exemple de fidélité dans ses résolutions : face à la persécution, jusqu’à la fosse aux lions (Dan. 6), dans la maladie (Dan 8 : 27) ou dans l’humiliation (Dan. 9). Dieu l’appellera par trois fois : ‘bien aimé’ (Dan. 9 : 23, 10 : 11, 19).

La Parole de Dieu contient encore bien des exemples, même dans le Nouveau Testament. Impossible d’être complet dans le cadre de cet éditorial.

Jésus, comme Paul suggèrent que nos résolutions soient sans ambiguïté : ‘Que votre oui soit oui…’ (Matth. 5 : 37, 2 Cor. 1 : 17).

En parlant de notre libéralité, Paul dit : ‘Que chacun donne comme il a résolu dans son cœur : sans tristesse, ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Cor. 9 : 7)’.

A cause d’une grande famine du temps de l’empereur Claude, les disciples résolurent d’envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères qui habitaient la Judée (Actes 11 : 29).

Qu’allons-nous décider ?

Jonathan Edwards, grand revivaliste américain du 18ème siècle avait rédigé une liste de 70 résolutions après sa conversion. Ils sont du plus grand intérêt et vous les trouverez intégralement en demandant à Google (ndlr: voir les 7 premières ci-après. Vous pourrez lire les 63 autres sur Internet).

A notre tour de rechercher dans la prière les lacunes à combler par des résolutions avec l’aide de Dieu. Il produit en nous le vouloir et le faire ! Ainsi 2019 sera une année de grâce de l’Éternel (Es. 61 : 2).

1 L’esprit du Seigneur, l’Eternel, est sur moi, Car l’Eternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ;

2 Pour publier une année de grâce de l’Eternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les affligés ;

Les résolutions de Jonathan Edwards

1ère résolution:
Je ferai tout ce que je pense être le plus à la gloire de Dieu, pour mon propre bien, mon accroissement spirituel afin d’augmenter ma joie d’être chrétien. Je ferai cela durant toute ma vie, sans tenir compte du temps, que ce soit dans le présent ou dans l’avenir. Je suis résolu à faire ce que je crois être de mon devoir, pour le bien et l’avantage de l’humanité en général. Je suis résolu à le faire, malgré toutes les difficultés que je rencontre, quelles qu’en soient leur nombre et leur grandeur.

2ème résolution:
Je suis résolu à chercher et à trouver continuelle- ment de nouvelles façons de promouvoir les choses mentionnés dans ma première résolution.

3ème résolution:
Je suis résolu, si jamais je tombe ou si je m’attiédis, au point de négliger une partie de mes résolutions, à me repentir de tout ce dont je prends conscience lorsque je m’examinerai moi-même à la lumière du Saint Esprit et de sa parole.

4ème résolution:
Je suis résolu, à ne jamais faire dans mon corps ou dans mon âme quelque chose qui puisse s’opposer à la gloire à Dieu.

5ème résolution:
Je suis résolu à ne jamais perdre de temps, mais à le rentabiliser de la meilleure façon que je puisse le faire.

6ème résolution:
Je suis résolu à vivre de toutes mes forces pour Dieu, pendant toute ma vie.

7ème résolution:

Je suis résolu à ne jamais faire quelque chose, que je devrais avoir peur de faire, si c’était la dernière heure de ma vie.

Et la suite dont vous pouvez lire l’entièreté

Vous pouvez lire l’entièreté des 70 résolutions sur le site suivant:

https://stkparis.wordpress.com/2017/03/19/les-70- resolutions-de-jonathan-edwards/

Votre frère Paul Tinlot.

Bonne Année 2019

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Barnabas, l’encourageur

Simple chrétien, membre de l’église de Jérusalem, originaire de Chypre, Barnabas ne nous apparaît pas comme les ‘grosses pointures’ telles que Paul, Pierre et Jean, que nous aimons méditer et prendre en exemple.

Pourtant, il est mentionné 27 fois dans le Nouveau Testament. Il y est présenté avec un ministère des plus importants: l’encouragement. Et dans ce domaine, il excelle, nous donnant de fameuses leçons !

Encourager c’est sortir de la banalité

Actes 4 : 36 : Joseph, surnommé par les apôtres Barnabas… nous révèle son nom. Barnabas signifie : fils de la prophétie, de l’exhortation, de l’encouragement. Jésus aussi changeait parfois des noms de disciples pour qu’ils correspondent mieux à leur vrai caractère. Son vrai nom était : Joseph, et Joseph veut dire : ‘encore un’ ! Jacob avait eu déjà dix fils. Puis vint Joseph, et on l’avait appelé : Encore un ! De quoi être complexé! Rachel l’avait appelé ainsi parce que pour elle, c’était son premier et elle voulait encore un (Gen.30 : 24). Elle l’aura : Benjamin, qui malheureusement lui sera fatal (Gen. 35:18). Barnabas est sorti de la banalité par une caractéristique surprenante : il était un vrai encourageur ! Il sera appelé ‘apôtre’ (Actes 14 : 14).

Encourager c’est donner

Actes 4 : 37 nous donne une autre caractéristique de cet encourageur :
Barnabas vendit un champ qu’il possédait, apporta l’argent et le déposa aux pieds des apôtres.

L’encourageur est pratique : il voit la pauvreté dans l’église et n’hésite pas à ouvrir son portefeuille. S’il énonce des projets, il est prêt à se donner lui-même pour les réaliser.

Le résultat pour l’église de Jérusalem était surprenant :

Actes 4 : 34 : Il n’y avait parmi eux aucun indigent !

Barnabas avait compris cette parole de Christ : ‘Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir’ (Actes 20 : 35).

Barnabas aura encore plus tard une action de récolte de fonds lors d’une famine en Judée (Actes 11 : 27 à 30).

Encourager c’est prendre la défense

Actes 9 nous raconte la conversion de Saul de Tarse. Les chrétiens se sont méfiés de la conversion de cet ex-persécuteur :

Actes 9 : 26 : Lorsqu’il se rendit à Jérusalem, Saul tâcha de se joindre à eux, mais tous le craignirent, ne croyant pas qu’il soit un disciple !

C’est là que Barnabas intervient :
Actes 9 : 27 : Alors Barnabas, l’ayant pris avec lui, le conduisit vers les apôtres…

Quand tout le monde garde ses distances, Barnabas croit à la transformation de la conversion. Quand tout le monde ferme le coeur, Barnabas accueille le nouveau venu et l’introduit pour qu’il soit reconnu et respecté.

Encourager c’est accueillir

Combien cette attitude est précieuse. Il est important, dans nos églises, que les nouveaux

soient salués, accueilli et qu’on leur témoigne une sincère bienvenue.

C’est un ministère essentiel auquel tous devraient aspirer : accueillir en sachant faire abstraction aux apparences, et au passé.

Encourager c’est reconnaître les vocations

Dans Actes 11 : 19 à 26 nous avons l’un des plus beaux passages sur Barnabas : Il est à Antioche, il prêche et les résultats sont évidents :

Actes 11 : 24 : C’était un homme de bien, plein d’Esprit-Saint et de foi, et une foule assez nombreuse se joignit au Seigneur.

Pourtant, suite à ce succès, Barnabas part à Tarse, chercher Saul, pour l’amener à Antioche et perfectionner les nouveaux chrétiens par son enseignement, pendant toute une année. C’est là que, pour la première fois de l’histoire, les disciples ont été appelés ‘chrétiens’ (Actes 11 : 26) !

L’encourageur connaît ses limites et n’hésite pas à demander l’aide de quelqu’un d’autre.

Il reconnaît les ministères chez d’autres. Il sait créer des ponts. C’est un bâtisseur.

L’encourageur fait sauter des complexes infériorité et d’incapacité. Même pour un nouveau, qui n’a pas encore fait toutes ses preuves, ses paroles sont : ‘Tu es capable, tu arriveras, tu es fait pour ce ministère avec l’aide de Dieu !’

Encourager c’est reconnaître la nouveauté de Dieu

L’église d’Antioche était un mélange de conversions juives et grecques (Actes 11 : 19 à 22). C’était une grande nouveauté. D’aucuns auraient paniqué en obligeant les non-juifs à se circoncire avant de se baptiser. Mais Barnabas a une toute autre attitude :

Actes 11 : 23 : Lorsqu’il fut arrivé, et qu’il eut vu la grâce de Dieu, il s’en réjouit et les exhorta tous à rester d’un coeur ferme attachés au Seigneur.

Dans la nouveauté, Barnabas voit la grâce de Dieu et s’en réjouit ! Il ne leur dit pas : ‘Arrêtez, nous n’avons jamais fait comme-ça !’ Il n’est pas sclérosé dans la tradition. Il a cette ouverture d’esprit.

Il ne s’agit pas d’aimer la nouveauté pour la nouveauté. Barnabas a simplement discerné le plan de Dieu pour l’humanité . C’est un homme de la nouvelle alliance entre Dieu et les hommes de toute tribu, toute nationalité (). En quelques mois cette église est devenue une communauté importante comme le montre Actes 13, capable d’envoyer des missionnaires.

Encourager c’est voir les possibilités

Dans Actes 13 on assiste au premier voyage missionnaire de Paul avec Barnabas et Jean appelé Marc. Ils ont évangélisé Chypre, après quoi Jean-Marc s’est séparé d’eux pour rentrer à Jérusalem, peut-être devait-il s’occuper de sa mère qui y avait une maison (Actes 12 : 13).

Jean-Marc est un nom contradictoire : Jean veut dire : ‘grâce’ et Marc veut dire ‘marteau’ ! Peut-être avait-il un côté doux et un côté dur !

Dans Actes 15, lors du départ du deuxième voyage missionnaire, Barnabas propose à Paul de récupérer Jean-Marc, qui était son cousin (Col. 4 : 10). Mais Paul refuse. L’équipe alors se scinde en deux : Paul part avec Silas et Barnabas part avec Jean-Marc. Les deux équipes ont été bénies par le Seigneur. Chypre a été totalement évangélisée.

Les encourageurs voient le potentiel là où d’autres ne voient que les lacunes. Ils croient encore quand plus personne ne croit. Leur jugement n’est pas dicté par un manque de pardon ni par la pression des autres. Voir et mentionner une possibilité cachée peut sauver une personne. Trop de gens se sentent comme des nullités. Leur passé et leurs échecs les ont découragées au point de ne plus avoir confiance en rien. C’est là que le chrétien doit intervenir !

L’encouragement peut faire des miracles. Il ne s’agit pas de transformer les gens selon nos goûts, nos conceptions ou notre éducation. On doit encourager en respectant l’originalité, la personnalité de la personne. Voilà qui peut faire des mariages heureux, aussi !

Barnabas croyait en Jean-Marc. On ne parlera plus de lui durant dix ans, mais Paul le met dans les salutations aux Colossiens (Col. 4 : 10). Le différent avait donc disparu ! Quelques années plus tard Paul dira même à Timothée : Prends Jean-Marc et amène-le avec toi, car il m’est utile pour le ministère (2 Tim. 4 : 11) ! Paul mentionne aussi Barnabas dans plusieurs épîtres, avec beaucoup d’amitié : 1 Cor. 9 : 6 ; Gal. 2 : 1, 9, 13 ; Col. 4 : 10.

Encourager juste

Dans Actes 14, à Lystre, le succès est au rendez-vous : Actes 14 : 12 : Ils appelaient Barnabas Jupiter et Paul Mercure…

Voici l’encourageur encouragé, pourrait-on dire ! Non, pas vraiment, car cet encouragement ne leur correspond pas. Certains encouragements sont inacceptables parce que contraire à la vérité et anti- biblique. Paul et Barnabas ne peuvent accepter et ils réagissent pour se faire comprendre :
Actes 14 : 14 : Les apôtres Barnabas et Paul, ayant appris cela, déchirèrent leurs vêtements… s’écriant : O hommes, pourquoi agissez-vous de la sorte… ?

Un compliment doit être vrai, juste, conforme à ce que l’on pense, sinon c’est un mensonge, ce que Dieu réprouve (Matth. 5 : 37).
Mais attention : dire ce qu’on pense nous amène souvent à critiquer et on a parfois ce dilemme : encourager ou critiquer ? On ne peut pas encourager le mal et il arrive que la critique est nécessaire lorsque positive et constructive. C’est là qu’intervient le discernement qui nous aide à agir selon la pensée de Dieu.

J’ai souvent eu à m’excuser d’avoir critiqué trop vite et trop durement là où il y avait possibilité d’encourager, même minime. Parfois aussi on encourage ‘par intérêt’ ! Quel est le mobile, c’est la question à se poser!

Il peut y avoir des situations où le but d’encourager est douteux, si c’est :

– pour gagner un avantage
– pour se faire accepter
– pour se faire pardonner
– pour retrouver une reconnaissance perdue – pour avoir une fonction dans l’église…

Gene Rogers donne une bonne définition de l’encouragement : ‘Encourager, c’est trois grandes routes : premièrement affirmer les gens dans ce qu’ils sont, deuxièmement les honorer, valoriser et respecter, et troisièmement leur apporter l’espérance pour l’avenir’.

Encourager : un exemple

John Wesley a été le premier à lutter ouvertement contre l’esclavage en Grand Bretagne au 18 ième siècle. Ses écrits ont influencé un jeune militant abolitionniste William Wilberforce. Mais tous ces efforts étaient restés sans résultat.

Wesley arrive à la fin de sa vie et Wilberforce est découragé. Six jours avant sa mort, en 1791, Wesley rassemble son courage pour écrire une ultime lettre d’encouragement à William. Elle lui parviendra après sa mort. Mais les mots d’encouragements contenus dans cette lettre ont motivé William Wilberforce comme jamais avant. Il reprendra le combat politique et luttera encore 16 ans pour que soit enfin signé l’acte définitif de l’abolition de l’esclavage dans toute l’Angleterre et dans les colonies. La force de l’encouragement…

Encourager dans la nature

Cette semaine, j’ai vu passer les oies sauvages. Elles formaient un V parfait. Direction sud. Ca m’émerveille toujours.

Les chercheurs ont beaucoup étudié la migration de ces oiseaux. Le vol en V est une stratégie efficace : cela leur permet d’épargner beaucoup d’énergie, un peu à la façon des coureurs cyclistes qui se suivent pour plus de facilité. L’oie qui mène reste le bec fermé, c’est elle qui dépense le plus d’énergie. celles qui suivent bavardent énormément. En réalité, elle encouragent celle qui est devant. On pourrait traduire leur langage par : ‘Vas-y, vas-y, tu arriveras, ne faiblis pas …’ C’est ainsi qu’elles parcourent des distances incroyables.

Je les ai souvent entendu arriver. Puis, je sors vite pour les observer, c’est magnifique à voir. Ça m’émeut. Parfois, c’est des grues cendrées. Elles passent souvent par Pousset. C’est étonnant.

On a pu observer que quand la meneuse se fatigue, elle se laisse dépasser et une autre prend sa place. Si c’est la souffrance ou la maladie qui la freine, elle descend jusqu’au sol et alors deux autres l’accompagnent. Elles vont se reposer quelques jours en se nourrissant jusqu’au rétablissement puis reprendront leur envol lorsqu’elles entendront arriver un autre vol.

Les animaux savent s’encourager. Quand est-ce que nous les chrétiens on va s’y mettre ?

Celui qui décide de devenir un encourageur, il aspire à une bonne chose, qu’il soit béni au nom du Seigneur. Il ira loin.

Votre frère Paul TINLOT

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