J’EN PARLERAI A JESUS…

Le mot du Pasteur

J’EN PARLERAI A JESUS…

L’épisode qui occasionne le tout 1er miracle de Jésus selon Jean est le fruit d’une prise de conscience de Marie. Cette prise de conscience nous permet mettre à nu, de ne pas cacher ces soucis qui nous rongent, ces phobies qui nous harcèlent, ces situations qui nous dépriment, qui nous enfoncent, qui m’affalent.

Il s’agit d’une prise de conscience que la bonne posture n’est pas de camoufler nos appréhensions, d’avoir une réaction explosive et simplement émotive pour tous ces problèmes qui apparaissent humainement sans solution mais d’en parler à Jésus. Mais comment en parler à Jésus ?

La première exigence est celle de la présence de Jésus. La présence de Jésus dans ta vie, dans ton ménage, dans tes entreprises manifeste le règne de Dieu et rend insignifiant les astuces de l’adversaire. La présence de Jésus constitue un prétexte pour confondre l’ennemi et manifester la gloire de Dieu : Jésus était invité au mariage de ce couple de CANA.

La présence de Jésus n’indique pas l’absence de problème mais la solution quand ceux-ci se présentent. Marie se rend compte de la crise qui va surgir à cause du manque de vin dans la fête. Elle a un aperçu avisé des conséquences désastreuses de ce manque de vin au début de la vie conjugale de ce couple qui les a invités.

En fait, ‘’ce manque de vin’’ risque de rendre vain, inefficace et inutile tous les efforts déployés ainsi que tout l’amour mis en œuvre, non seulement pour organiser cette soirée mais aussi pour la suite. La présence de Jésus dans la vie ne suppose pas non plus qu’il ne faut pas prendre l’initiative, au con- traire ! Marie le comprends, elle va trouver Jésus et lui en parle :

  Jean 2,1 Or, le troisième jour, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. 2 Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. 3 Comme le vin venait à manquer, la mère de jésus lui dit: »Ils n’ont plus de vin. »

Avez-vous encore du bon vin dans votre couple ? Le bon vin est le symbole de la joie, de l’allégresse, de la gaité. Le manque de vin rend vain, inutile, inefficace la bonne ambiance, la bonne humeur. Le manque de ce bon vin envenime la situation, il la pollue, la pourrit.

Il y a-t-il encore de ce bon vin dans votre maison ? Le manque de ce vin désespère l’être humain et le conduit à déserter, à baisser les bras, à penser que la vie n’a pas de sens, et que la mort peut mettre fin à son drame.

Jean 2,4 Jésus lui répondit: »Que me veux-tu femme? Mon heure n’est pas encore venue. » 5 Sa mère dit aux serviteurs: »Faites tout ce qu’il vous dira. » 6 Or, il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des juifs et contenant chacune une centaine de litres.

La deuxième exigence est celle de ‘’l’instant Jésus’’. Dans la réponse de Jésus ‘’mon HEURE n’est pas encore venu’’, l’heure, ‘’ora’’ en grec, traduit un temps précis, un moment déterminé. ‘’L’instant Jésus est donc l’heure, le moment où Jésus agis pour manifester la gloire de Dieu.

Une autre expression, ‘’Que me veux-tu FEMME ?’’, peut occulter notre compréhension. La traduction française trahit la pensée biblique car il ne s’agit pas d’un mépris de la femme. En fait, le terme grec ‘’gunaï/guné’’ revêt un caractère affectif qui traduit la féminité, cette sensibilité qu’ont les femmes devant certaines réalités qui ne touchent pas le cœur froid de l’homme.

L’église, épouse du Christ doit revêtir cette qualité féminine lorsque car la vie des chrétiens en a besoin. Il y a aussi dans cette expression ‘’femme’’ la capacité intuitive qu’ont les femmes à saisir l’intention de l’ennemi, le danger de ses menaces. Marie veut Jésus voie qu’au-delà du vin, c’est le mariage qui est visé, c’est la vie du couple sera en péril !

La dernière exigence dans ce texte est celle de la foi en action. En fait, ‘’en parler à Jésus’’ ne laisse pas le chrétien inactif, le chrétien ne doit pas baisser les bras.

La foi en action est participation et collaboration à l’œuvre de Dieu. La foi en action est cette confiance qui nous pousse à l’action même lorsque les paramètres de la logique humaine nous indiquent une impasse. La foi en action est une démarche plutôt intérieure qu’extérieure, c’est pour cela que Martin Luther King dit : « Avoir la foi, c’est monter la première marche lorsqu’on ne voit pas tout l’escalier ».

Jean Willy Mbonzemba, votre frère

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S’attendre à Dieu

Le mot du Pasteur

S’attendre à Dieu

Luc 2:21-35 25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon… 27 Il vint au temple, poussé par l’Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu’ordonnait la loi, 28 il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: 29 Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S’en aller en paix, selon ta parole. 30 Car mes yeux ont vu ton salut, 31 Salut que tu as préparé devant tous les peuples, 32 Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d’Israël, ton peuple. 33 Son père et sa mère étaient dans l’admiration des choses qu’on disait de lui.

Frères et sœurs, le vocabulaire qui monte dans mon cœur après la lecture de ce texte est ‘’émerveillement’’. En fait, nous nous rendons compte de l’admiration de Siméon au moment où il reçoit l’enfant Jésus lors de sa présenta- tion au temple. De plus, même les parents de Jésus étaient émerveillés des choses qu’on disait de lui (v. 33). Ce qui est encore mer- veilleux, c’est la manière dont ceux qui nous ont précédés dans la foi au Christ se conformaient à la parole de Dieu. Il nous faut aussi admirer les conséquences surprenantes de leur respect de son calendrier. Ainsi, la famille dans laquelle Jésus est élevé fait du respect de Dieu et de la conformité à sa parole une tradition! Oui, Dieu nous surprend toujours merveilleusement !

Frères et sœurs, à l’instar de la famille de Jésus faisons du respect de la parole de Dieu et de son temps un principe de vie ainsi nous pouvons nous attendre à une étonnante et agréable surprise que Dieu réserve à ses enfants. Oh oui, Dieu nous surprend de manière extraordinaire ! Pour saisir le sens de l’inattendu de Dieu, il y a une indication. Siméon n’est ni prêtre ni lévite, c’est un homme ordinaire de Jérusalem. Le nom Siméon vient du verbe « entendre » et signifie ‘’il a entendu’’.

Siméon n’a donc pas seulement entendu la parole de Dieu, il a aussi attendu le temps de Dieu, la consolation d’Israël. En fait, s’attendre à Dieu est à la fois une preuve et une épreuve de la foi. Dans cette perspective, Siméon ne se laisse diriger et guider que par le Saint Esprit. Ni plus vite, ni moins lent, il marche au rythme de Dieu et le Saint-Esprit le conduit au temple. En fait, ceux qui veulent voir le Christ, c’est dans la présence de Dieu qu’ils doivent le rencontrer. Ainsi, Dieu va consoler son peuple en réalisant sa promesse!

Frères et sœurs,
Siméon n’attendait pas n’importe quoi : il attendait la consolation d’Israël, la lumière des païens, le Christ du Seigneur. Il avait reçu la promesse qu’il ne devrait pas voir la mort avant d’avoir vu le Messie. Et après cette expérience, il prend la parole pour demander la ‘’mort’’. Cette mort dans la paix ne doit pas être compri- se négativement, il s’agit simplement de la quête de celui qui garde la conscience tranquil- le après avoir rempli sa mission sur terre et pour qui ce monde n’a plus aucun intérêt.

En fait, Siméon ne faisait pas les choses à moitié car il n’était ni un médiocre ni un ‘’ramas- se-miettes’’. Il avait vraiment soif et vraiment faim de l’accomplissement de la parole de Dieu, et il en fut comblé. Aujourd’hui que la consolation de Dieu doit être non seulement entendue, c’est-à-dire comprise mais aussi at- tendue. Bien que cela semble une peine d’at- tendre Dieu ou de s’attendre à lui, c’est pourtant un bonheur pour ceux qui attendent car ils voient toujours l’accomplissement de sa parole!

Et nous ? Qu’avons-nous entendu de Dieu et qu’attendons-nous de lui cette année ? Quelques émotions religieuses ? Un brin de consolation ? Une vague lumière ? Si nous n’attendons que cela, sans doute ne recevrons- nous pas davantage. Mais si nous attendons de Dieu sa nouveauté et son amour, nous serons les plus comblés ! Très bon mois de Février !

Votre frère, Jean Willy Mbonzemba

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